C’est notamment grâce aux effets positifs de l’opération Eureka, qui consistait en une simplification capitalistique, que le Crédit agricole, entité cotée du groupe bancaire mutualiste, a pu connaître une hausse de ses résultats en 2016. En effet, la banque verte a fait beaucoup mieux que les prévisions attendues pour l’année dernière en dégageant un résultat net de 3,54 milliards d’euros, qui équivaut à une hausse de 1% de ses résultats.
D’importantes transformations en cours
L’opération Eureka, qui a permis des cessions de part au niveau des banques régionales, a eu un résultat plus que positif en dégageant quelque 1,2 milliards d’euros d’effets positifs, et ce malgré que la LCL ait fait face à une dépréciation de valeur et qu’elle ait essuyé une perte de 491 millions d’euros. L’exercice 2016 du Crédit Agricole a donc connu un net rebondissement malgré une apparente stabilité car cette opération de simplification capitalistique n’est pas le seul grand changement auquel la CASA (Crédit Agricole SA) a fait face.
Une banque encore compétitive
Ce résultat démontre que le Crédit agricole possède encore un véritable potentiel boursier capable de garantir aux investisseurs une meilleure visibilité quant à sa distribution de résultats. Sa situation actuelle, qu’elle peut encore améliorer car elle dispose de tous les atouts pour réussir, lui a d’ailleurs permise d’envisager le financement sans difficultés du rachat par Amundi de Pioneer Investments. Cette opération, durant laquelle elle a décidé de baisser la part qu’elle investit dans Amundi de 70%, entre dans le cadre d’un nouveau plan stratégique de la banque.
Si l’on retire les éléments exceptionnels et non-récurrents, le chiffre d’affaires de l’établissement bancaire a augmenté de 4,4 % et le bénéfice net a connu une hausse de 22,8 %. Ce qui représente une grosse différence par rapport aux prévisions des analystes qui estimaient un bénéfice net de 3,4 milliards d’euros et non les 3,13 milliards obtenus durant l’exercice 2016.
Une banque solvable
Avec une activité commerciale qui est bien orientée et des coûts tenus, le Crédit agricole ne devrait plus inquiéter les investisseurs car c’est de nouveau une banque dont la fiabilité et la solvabilité n’est plus à mettre en doute. D’autant plus que son ration CET 1 est d’ailleurs plus élevé que celui de ses principaux concurrents français. Toutefois, le PNB du Crédit agricole SA a quant à lui baissé de 2,3% dû au recul des revenus tirés des activités de banque de détail, que ce soit dans l’hexagone avec la LCL qu’à l’étranger.